samedi 25 novembre 2006

APPEL AUX ANCIENS DOCKERS DU PORT DE ROUEN

Un blog pour les dockers rouennais ? Quoi ? Ces "éternels" contestataires ne seraient donc pas si incultes qu'on le dit habituellement dans les médias aux ordres patronaux, comme on tente généralement de le démontrer pour les faire passer pour des étrangetés d'un autre siècle. Et bien non, et je me propose de le prouver par la création de ce blog visant à une éventuelle création d'amicale des anciens dockers rouennais. Pour cette première présentation, je pense qu'il serait bon d'étudier un peu les différents mots composant sa possible appellation.

AMICALE : Pourquoi une amicale puisque cette corporation de vieux briscards est supposée avoir des ramifications telles qu'il doit bien déjà en exister ? Sans doute parce que depuis les trois charrettes successives ayant envoyé paître les 1500 dockers et pointeaux, suivie de la disparition de leur statut de 1992, les dockers de Rouen sont pour le moins orphelins. Sur ROUEN, les copains meurent trop tôt, d’usure ou d’amiante dans la plus totale indifférence mâtinée d’un silence pour le moins pesant, tandis que les survivants éparpillés apprennent au coup par coup telle disparition d’un copain ou la création de telle mesure sociale. Par exemple la mise en place du décret du 7 juillet 2000 concernant la cellule amiante auprès de la CRAM (non rétroactive), apprise plusieurs mois après coup par le bouche à oreilles, alors que chaque docker est censé en être informé par les fameux partenaires sociaux ayant cette obligation. Quant aux points fixes qu’étaient le 112 et le BCMO où nous aurions pu nous retrouver, finis, disparus, désintégrés comme notre statut de 47 et comme semble vouloir le faire pour les hommes de peine que nous étions, nos patrons et la communauté des biens pensants de leurs amis.

ANCIENS DOCKERS : Anciens parce que les nouvelles générations restantes ont rarement connues les méthodes et l’ambiance de travail forgeant une certaine « mentalité ». De celle-là même qui constitue la pierre angulaire de ce rassemblement, tant pour le souvenir que pour les possibles comparaisons à établir entre les différents cheminements individuels, des anciens encore en activité ou de ceux parcourus depuis le départ de la vie portuaire, qu’il s’agisse de départ « volontaire » ou de départ lié aux mesures sociales en rapport avec l’âge.

ROUENNAIS : Parce que le fait de rassembler tous les copains survivants, qu’il s’agisse de professionnels ou d’occasionnels ayant connu cette vie entre les années cinquante et les années quatre-vingt-dix, qu’ils soient en retraite, en activité ou dans toute autre situation, devrait permettre de rassembler au moins une bonne centaine de copains. A ce niveau d’organisation, il convient donc de rester entre nous pour rassembler nos souvenirs et confronter nos points de vue. Rien n’empêche de contacter éventuellement les amicales équivalentes au niveau Normand ultérieurement pour se rassembler et maintenir la mémoire des dockers Normands au niveau régional. Mais çà, nous aurons tout le temps d’en débattre après.

Je propose donc que l’on se concerte pour mettre au point un premier rassemblement où nous pourrions prendre un pot, nous remémorer et décider éventuellement de la possible création d’une AMICALE DES ANCIENS DOCKERS DE ROUEN, ceci, en me contactant sur ce blog et en faisant passer l’information au maximum auprès de tous les copains.

Claude CARRON - Docker 73 à 90 - N° carte pro : 4755
Jacques CARRON- Docker 76 à 89 – N° carte pro : 7276

http://anciensdockersrouennais.blogspot.com/index.html

63 commentaires:

LANCIEN a dit…

Je ne suis pas docker moi-même, mais j'ai eu à travailler en occasionnel à courir aux sacs de farine à Grand-Couronne dans le tout début des années 70, lorsque je n'étais qu'un tout jeune étudiant en socio. Je reconnais bien dans votre commentaire, cette notion de travail pénible usant les corps prématurément, ce malaxage quotidien qui m'avait frappé et fait penser que je n'aurais pas pu devenir professionnel durant plusieurs décennies pour un si faible salaire qu'il ne pouvait contrebalançer une telle vie de bagnard. Bravo pour votre initiative visant à réunir ces hommes parfois bourrus mais toujours généreux et âpres à la tâche, des hommes de peine dont j'ai pu appréçier la mentalité toute en courage et solidarité. JM LANCIEN

DELMERIDE a dit…

Bonjour,

J'ai moi aussi travaillé sur le port de Rouen dans les années 60 en tant que manu, aux sacs, à la pête et au choulage. Je confirme ce que dit le blog et le précédent intervenant sur la camaraderie de cette profession qui n'a vraiment pas à rougir de son passé gmorieux, en terme de luttes sociale et de solidarité entre dockers mais également en n'hésitant à faire faire des grèves de solidarité avec des boites locales en difficulté. A ma connaissance, c'est la seule profession que j'ai vu faire preuve d'une telle combativité pour les autres. Sur ce point, je regrette de n'avoir pu devenir l'un des leur complétement, bien que ma profession fut des plus passionnante (je suis retraité), il n'empêche que je garde de très bons souvenirs de cette époque et encore quelques amis encore vivants. Bravo pour votre initiative auquel je souhaite pouvoir participer. Christian.

GEMISSAIRES a dit…

Salut les amis.

J'ai été docker à Rouen de 70 à 84 et je suis d'accord avec ce que je viens de lire aussi bien sur le blog que les deux réponses qui ont suivie. Je trouve une bonne idée de vouloir réunir tous ceux qui ont des souvenirs, des débats et des perspectives à mettre en commun en débattant autour d'un pot d'amitié dans une ambiance que je sais décontractée pour bien connaître l'initiateur de ce blog (claude, jacques, nous avons souvent boosser ensemble à la carrue au mono, ce sera une surprise quand on se reverra après plus de 20 ans). A très bientot les amis. Le tatoué...

GUILBERT a dit…

Bonjour,

Tout à fait d'accord avec tout çà et il faut ajouté que nous avons été bradés dans ces charettes parmi lesquelles j'étais. Sacrifés sur l'autel de l'argent et de la technologie, sans avoir été suffisamment défendus. Sinon de point de vue camaraderie, une solidarité entre qui a souffert du silence et de la dispersion qu'on espère bien revoir par la création de cette amicale dont je connais les qualités humaines et administratives de celui qui nous le propose que je remercie de le faire, car y en a bien besoin. Salut Claude et je l'espère à très bientôt. Patrick (la hurlette).

BILLLY 67 a dit…

Il est vrai que lit la réponse du Directeur du Port de Rouen dans le document portant sur "LA POLITIQUE PORTUAIRE FRANCAISE", on peut avoir quelques doutes quant à cette gestion liée à la réforme de la manutention à ROUEN passé avec le CGT en 1993 (le BCMO ne comprenait plus que 15 dockers intermittents actifs). D'autant que ladite réponse de l'intervenant fait état d'une dérive du plan social en concluant : "le coût du plan social (qui aurait été de 763KF par docker partant) reste néanmoins à un prix tout à fait raisonnable". Perso je n'ai eu que 200 KF, où sont passés les 563 KF restants ? A bientôt les potes, çà marche je viendrais à la date retenue, pas de pbm.

Daniel G a dit…

Bonjour à tous.

J'ai été docker de 1957 à 1992 et je serais heureux de pouvoir rencontrer tous les camarades de notre profession, pour évoquer des souvenirs. Cà fait vraiment plaisir de constater que des camarades dockers ont déçidé de ranimer cette flamme un peu vite étouffée. A bientôt et je passe le message.

RICHARD C de L a dit…

Bien jeté les gars. J'ai une sensation bizarre d'un réveil après des années de sommeil. Je croyais que le monde des dockers (tel qu'on l'a connu) était destiné à disparaître à Rouen et je me disait qu'il faudrait faire quelque chose, mais qui ? Et voilà les frères CARRON qui reprennent du service comme au bon vieux temps de la lutte pour les couleurs et les élections syndicales en 85/86 (vous étiez 4 à vous présenter et bizarrement aucun n'a eu suffisamment de voix) avant la grande catastrophe. Chapeau les gars, me voilà rassuré et comptez sur moi pour passer le mot et venir avec plein de copains. A bientôt. Richard dit nounours

Jacques Carron n° 7276 a dit…
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Jacques Carron n° 7276 a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
bouboulle a dit…
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CARRON a dit…

Holà ! Bouboule (docker ou non ?). Merci aux copains intervenants de bien vouloir s'abstenir de reprendre de vieilles rumeurs sans fondements sur ce blog, qui est fait uniquement pour appeler à réunion, témoigner que pour comparer des points de vue divers. Restons courtois et objectifs les amis. Claude CARRON.

WMULLER a dit…

Bonjour,

Sociologue Suisse, je serais tout à fait intéressé par cet inestimable patrimoine culturel que représente votre profession pour l'intellectuel "montagnard" que je suis.

Tous vos souvenirs, vos réflexions et annecdotes sont pour moi autant de points clés permettant de décoder le particularisme de votre corporation qui, selon la teneur de votre blog (mais aussi établie contradictoirement de notoriété publique), semble constituée d'hommes courageux et emprunts d'une certaine liberté revendicative.

Je souhaiterais donc pouvoir participer à l'une de vos réunions apparaissant à teneur hautement populaire et humaine et vous saurais gré de bien vouloir me contacter à :

wmuller@caramail.com

Ceci afin que nous puissions convenir d'un rendez-vous pour en discuter. W. MULLER.

CARRON a dit…

Salut les potaux.
C'est Gégé la flambe. Vous me remettez ? C'est chouette d'avoir eu c'tidée de rassembler les copains pour la mémoire. Cà manquait sacrémen et on se demande pourquoi les gars du syndicat y ont pas pensé. En tout cas j'attend le moment en regardant le calendrier et j'attend de vos nouvelles parce que je suis isolé dans ma campagne à 150 bornes de là. Gégé.

GEGE LA FLAMBE a dit…

merde je m'ai gourré en marquant le nom et c'est le tien qui sort. J'ai mis ton nom comme avec la poste au lieu de Gégé la flambe, ba je debute en ordinateur (je l'ai emprunté à ma fille). mais c'est bien la preuve

worms a dit…

bonjours a tous les cockers .superbe l idee .moi 7199
75 a 90 . beaucoup de regret sur notre depart forcé.vendue ou pas des question reste sur le pouvoir syndical ou politique ou tout simpleplent le bles

Elvis 1953 a dit…

salut les potes. Je viens d'avoir une connexion intenet et paf, je tombe sur un site de dockers de rouen. Cà c'est du bol. Bon evidemment je suis ok pour venir rencontrer tous les anciens (et moins anciens) et j'ai hate de les retrouver. Comme disent les autres copains (salut Worms et les autres)c'est génial d'avoir eu cette idée là qui manquait vraiment et on se demande si çà dérangeait pas de le faire depuis tout le temps. a bientôt les amis on es tient au courant.

Anonyme a dit…

Bonjour tout le monde. je suis content de pouvoir rencontrer des copains perdus de vue depuis une quinzaine d'années. Très bonne idée qui va montrer qu'on avait un peu vite fait une croix sur les dockers "libres" de ROUEN (années 70/90). A bientôt les frangins et les copains avec qui j'ai connu une dureté du boulot mais de sacrés moments de camaraderie que je n'ai revus nulle part ailleurs, salut et vive la fraternité des docks. Super kiki

CARRON a dit…

Salut à tous les intervenants. Je suis par mal pris en ce moment avec mon assos (COSACS) et çà se décante un peu pour me permettre de venir vous remercier d'être passer et d'avoir déposé votre témoignage. Je vais donc préparer la réunion qui devrait avoir lieu, soit sur les quais rive droite, soit sur le secteur de mon assos, à Saint Etienne du Rouvray, au Bic Auber (du côté de la piscine). Je vous mettrais la confirmation du lieu et la date sous peu. Merci de bien vouloir relayer ces données par le bouche à oreille et tous moyens possibles, pour diffuser au mieux cette initiative fraternelle entre amis. Claude CARRON.

serge le chinois a dit…

bonjour,
j'ai ete docker de 1955 à 1967,et j'ai quitter le métier pour etre taxi à Rouen.Ca ferait plaisir de retrouver des copains de l'époque .
Si vous voulez prendre contact ça me ferait plaisir
A+ le chinois

jean luc a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
CARRON a dit…

Bonjour à tous. Et oui me revoili après tout ce temps. J'ai déménagé et je dois dire que le chantier entrepris me prend tout mon temps, d'où ma disparition des écrans. Certains copains rencontrent mon frère Michel (dit Johnny) et semblent ignorer la présence de ce site d'appel à réunion. Merci donc à tous ceux qui passent de bien vouloir passer l'info, je pense qu'on pourrait éventuellement se réunir en juin 2008 (c'est gratuit et je cherche un lieu pour ce faire). Mon téléphone 02.32.42.12.80. Donc bonnes fêtes les amis et... à très bientôt. Claude CARRON

jacquot a dit…

salut les gars. content d'avoir de vos nouvelles. j'y connait pa gran chose a l'ordi, heureusement qu'il y a ma fille. je serai content d'etre la a la reunion. pouvez-vous me donner la date et le lieu. j'essaierai d'etre la. jacquot-72

CARRON a dit…

Salut Jacquot,

Pour ce qui est de la date et du lieu de réunion, je ne puis malheureusement pas encore les fournir en raison du fait que nous ne sommes qu'une quinzaine de copains à être près à y assister. Les gens ont sans doute pris l'habitude de ne plus se rencontrer pour se parler, et je crois qu'il faut insister auprès de tous les copains et par tous les moyens, pour les informer de cette initiative visant avant tout à se réunir de façon conviviale, ne serait-ce que pour évoquer nos souvenirs et éventuellement nous permettre de créer une amicale des anciens dockers rouennais pour un partage d'informations (photos, films, témoignages)et une réaffirmation de l'existence du monde des dockers qu'on a un peu trop tendance à mon goût à considérer comme disparu. Quoiqu'il en soit, je précise que la réunion est gratuite et fera l'objet d'un pot de l'amitié, d'où la nécessité de s'inscrire et de confirmer sa venue une fois la date et le lieu arrêtés (je pense fin juin 2008). Donc à bientôt. Claude CARRON

DUTHUIT a dit…

salut les anciens, pour ma part, je suis issu d'une famille des dockers,mon père l'était, mes oncles aussi ainsi que mon grand pere mais peut etre que le nom vous connait, et moi je suis le depuis 2005 et je travaille à la normande de manutention, bien entendu je suis syndiqué CGT et délégué et je voudrais savoir pourquoi ily a qu'à rouen que les jeunes dockers ne peuvent plus obtenir la carte G alors que dans les autres ports et pour ne pas citer que havre les jeunes embauchés l'obtiennent. si quelqu'un pouvait me renseigner je serais ravi. merci

CARRON a dit…

Salut camarade. Oui, en effet, je connais bien les frères DUTHUIT pour avoir souvent bossé avec eux. A part TOTO je ne me souviens plus de leur prénom, mais il me semble que Toto s'appelait Lucien et les autres je me rappelle leur visage. Je note que tu es docker depuis 2005 et non seulement syndiqué, mais également délégué et je suis surpris que tu n'aies pu avoir de renseignements sur la carte G, laquelle ne serait pas proposée à Rouen alors qu'elle le serait dans d'autres ports. Comme tu as pu le voir, j'ai quitté le port de ROUEN en fin 89 et beaucoup de changements ce sont produits sans que nous en ayons été informés (mon frère de 65 ans est encore syndiqué), d'où, d'ailleurs la raison de ce blog visant à tenter de réunir au moins les anciens (mais les jeunes qui le souhaitent sont aussi les bienvenus) et vu l'éparpillement et la perte de contact depuis près de 20 ans, c'est dur à rassembler. Ceci dit je vais me documenter auprès des textes législatifs pour en savoir un peu plus sur ce problème et t'informerai le cas échéant sur les possibles réponses à apporter. A bientôt et salut tes oncles de la part des CARRON. Claude CARRON.

CARRON a dit…

Au camarade Duthuit. Pour l'instant je me suis orienté sur la convention collective des dockers. elle ne fait pas état de la fameuse carte G mais parle surtout de CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) qui semblerait être la condition siné qua non pour la détenir. A voir la disparité de son mode d'application, il semblerait que chaque port ne soit pas logé à la même enseigne en raison de "difficultés" émanant du patronat local à gérer cette professionnalisation au mieux (voir l'accord du 19 décembre 2006), selon les sources légifrance.fr. Je vais donc essayé d'en savoir un peu plus là dessus car il n'est pas normal qu'une telle disparité entre port maritime existe et que ce soit encore les dockers qui en fassent les frais, s'agissant pour ce domaine des textes en vigueur étendue. voir cc ci-jointe. A PLUS. Claude CARRON

Brochure n° 3273,
Manutention portuaire

Convention collective nationale du 31 décembre 1993
Convention collective nationale de la manutention portuaire. En vigueur le 1er octobre 1994. Etendue par arrêté du 29 septembre 1994 JORF 1er octobre 1994.
IDCC n° 1763
Texte de base
· Convention collective nationale de la manutention portuaire. En vigueur le 1er octobre 1994. Etendue par arrêté du 29 septembre 1994 JORF 1er octobre 1994.
Textes Attachés
· Annexe I Accord du 9 juin 1993
· ANNEXE II SALAIRES CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE du 31 décembre 1993
· ANNEXE III CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE du 31 décembre 1993
· ANNEXE IV Accord du 10 décembre 1992
· ANNEXE V Accord du 25 février 1993
· ANNEXE VI CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE du 31 décembre 1993
· ADHESION A L'O.P.C.A. "TRANSPORT" Accord du 29 juin 1995
· DEMANDE DE RATTACHEMENT DU DÉPARTEMENT DE LA GUYANE À LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE Accord du 18 mai 1999
· AVENANT N° 1 GUYANNE Avenant n° 1 du 12 août 1999
· Réduction du temps de travail Avenant n° 12 du 24 novembre 1999
· Emploi, RTT et salaires des dockers (Bordeaux) Accord du 11 juillet 2000
· Régime minimal de prévoyance Avenant n° 13 du 19 décembre 2000
· Régime des départs des dockers (plan " amiante ") Accord du 12 décembre 2001
· Travail de nuit Avenant n° 16 du 31 juillet 2002
· Médaille d'honneur du travail (nouvel Avenant n° 18 du 19 juillet 2002
· Régime de prévoyance Avenant n° 20 du 22 avril 2003
· Participation aux négociations nationales à la commission paritaire de l'emploi et à la commission de conciliation et d'interprétation Avenant n° 21 du 22 avril 2003
· Indemnité de licenciement Avenant n° 22 du 8 septembre 2003
· Observatoire prospectif des métiers et des qualifications Avenant n° 25 du 7 octobre 2004
· Périodicité de la visite médicale Accord du 25 janvier 2005
· Journée de solidarité Accord du 11 mai 2005
· Avenant n° 19 du 26 mai 2005 au protocole d'accord du 11 juillet 2000 relatif à la journée de solidarité (Bordeaux)
· Formation professionnelle Accord du 6 juillet 2005
· Accord du 18 juillet 2005 relatif aux cotisations patronales mutuelle (Bordeaux)
· Lettre d'adhésion de la coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés (CNTPA) à la convention collective nationale de la manutention portuaire Lettre d'adhésion du 27 septembre 2005
· Journée de solidarité Accord-cadre national du 10 mai 2006
· Conditions d'emploi et de rémunération particulières des personnels dockers des entreprises de manutention dans les ports maritimes du département du Nord Avenant du 18 avril 2006
· Lettre d'adhésion de la CFE-CGC aux dispositions de l'avenant n° 1 du 12 août 1999 à la convention collective nationale de la manutention portuaire du 31 décembre 1993 Lettre d'adhésion du 29 mai 2006
· Désignation d'un OPCA Avenant n° 29 du 14 novembre 2006
· Création de certificats de qualification professionnelle dans la manutention portuaire (filière exploitation portuaire) Accord du 19 décembre 2006
· Accord du 6 juin 2006 relatif à la facturation complémentaire par le PAB (Bordeaux)
· Accord du 4 décembre 2006 relatif à l'intégration des primes aux salaires (Bordeaux)
· Avenant n° 24 du 16 mai 2006 relatif à la journée de solidarité (Bordeaux)
· Avenant n° 1 du 23 novembre 2006 à l'accord du 6 juin 2006 (Bordeaux)
· Avenant n° 26 du 16 février 2007 relatif au travail de nuit (Bordeaux)
· Avenant n° 1 du 12 septembre 2007 à l'accord du 6 juillet 2005 relatif à la formation professionnelle
· Avenant n° 18 du 15 mars 2005 au protocole d'accord du 11 juillet 2000 relatif à la contrepartie de l'aménagement du temps de travail (Bordeaux)
· Avenant n° 2 du 14 novembre 2007 à l'accord du 6 juillet 2005 relatif à la formation professionnelle
· Accord du 30 octobre 2006 relatif à l'organisation du travail sur le port de Montoir - Saint-Nazaire
· Avenant n° 1 du 21 décembre 2006 à l'accord du 18 juillet 2005 relatif à la mutuelle (Bordeaux)
· Avenant n° 1 du 29 avril 2008 à l'accord du 19 décembre 2006 relatif à la création des certificats de qualification professionnelle (filière exploitation portuaire)
Textes Salaires
· SALAIRES (Guyane) Avenant n° 1 du 12 août 1999
· Avenant n° 17 du 20 janvier 2005 relatif aux salaires au 1er janvier 2005 (Bordeaux)
· Avenant n° 20 du 20 octobre 2005 relatif à la revalorisation salariale pour l'année 2005 (Bordeaux)
· Avenant n° 21 du 21 octobre 2005 relatif aux salaires et aux primes (Bordeaux)
· Avenant n° 22 du 13 janvier 2006 relatif à la négociation annuelle sur les salaires (Bordeaux)
· Avenant n° 23 du 10 mars 2006 relatif aux salaires et aux indemnités de déplacement (Bordeaux)
· Salaires Avenant n° 30 du 16 janvier 2007
· Avenant n° 25 du 29 janvier 2007 relatif aux salaires pour l'année 2007 (Bordeaux)
· Avenant n° 27 du 21 janvier 2008 relatif aux salaires au 1er janvier 2008 Bordeaux
· Avenant n° 31 du 19 décembre 2007 relatif aux salaires minima garantis
· Accord du 29 avril 2008 relatif à la mise en place d'une gratification annuelle
Brochure n° 3273,
Manutention portuaire
Convention collective nationale du 31 décembre 1993

Convention collective nationale de la manutention portuaire. En vigueur le 1er octobre 1994. Etendue par arrêté du 29 septembre 1994 JORF 1er octobre 1994.

IDCC n° 1763


Avenant n° 1 du 12 septembre 2007 à l'accord du 6 juillet 2005 relatif à la formation professionnelle

Article 1
En vigueur étendu
Article 10, § a
« Durée du contrat de professionnalisation »
L'alinéa 2 du § a de l'article 10 est complété comme suit :
« La durée du contrat ou de l'action de professionnalisation pourra être portée à 24 mois pour préparer un titre professionnel, un diplôme ou plusieurs CQP. »

Article 2
En vigueur étendu

Le présent avenant entre en application à compter de sa signature.

Article 3
En vigueur étendu

Le présent avenant sera déposé et fera l'objet d'une demande d'extension, dans les conditions fixées par le code du travail.

Manutention portuaire
Convention collective nationale du 31 décembre 1993

Convention collective nationale de la manutention portuaire. En vigueur le 1er octobre 1994. Etendue par arrêté du 29 septembre 1994 JORF 1er octobre 1994.
IDCC n° 1763


Création de certificats de qualification professionnelle dans la manutention portuaire (filière exploitation portuaire) Accord du 19 décembre 2006

Préambule
Création de certificats de qualification professionnelle dans la manutention portuaire (filière exploitation portuaire)
En vigueur étendu
Les parties signataires considèrent que la manutention portuaire est un métier à part entière qui nécessite l'acquisition d'un savoir-faire pour mettre en oeuvre des moyens techniques de plus en plus performants et complexes.
Elles constatent que les efforts consentis par les entreprises en termes de formation professionnelle ne permettent pas d'attester l'acquisition des compétences requises pour exercer les différents métiers de la filière exploitation portuaire.
Les parties signataires entendent confirmer, dans le prolongement de l'accord du 6 juillet 2005 relatif à la formation professionnelle dans la branche, la nécessité d'engager une démarche de professionnalisation pour objectiver ces compétences et permettre une reconnaissance et une valorisation de ces différents métiers.
Pour ce faire, les partenaires sociaux sont convenus de la création, pour la filière exploitation portuaire, de certificats de qualification professionnelle (CQP).
Les parties signataires ont pour objectif d'assurer :
- l'adaptation des certificats de qualification professionnelle aux besoins réels des entreprises ;
- l'intégration des futurs dockers vers des emplois stables et durables ;
- l'évolution professionnelle des ouvriers dockers au cours de leur carrière.
Les partenaires sociaux ont souhaité traiter en priorité les CQP de la filière exploitation portuaire, sans toutefois exclure la même démarche pour les métiers des autres filières si cela s'avère nécessaire et s'il n'existe pas d'autres formations diplômantes.
Les parties signataires s'engagent à demander l'inscription des CQP au répertoire national des certifications professionnelles.

fille de docker a dit…

je suis la fille de gaston sieuw dit (le sioux)il est dcd il y a 4 ans.je souhaite pouvoir prouver a la fiva qu'il était atteint des poumons avec l'amiante. mais il faut que je sache ou il y en avait sur le port.il y a travaillé de 1944 a 1978 environ. j'était trop jeune.pouvez vous m'aider.

MARCEL a dit…

Salut à tous les anciens dockers et bons copains du port et de tarot.
Bonne idée ton blog Claude.

EAD a dit…

Je suis content qu'une personne a pu créer un blog sur les anciens des Dockers de Rouen.

Je rejoins sur certains sujets que les dockers avaient un métier difficile et pénible, de vider les cales des bateaux et de charger les wagons ... à la force des bras et du dos !!!!

Je me rappelle que mon père revenait le visage tout noir ou tout blanc à cause du charbon et de la farine....

L'épopée a été magnifique mais une fin tragique... pour les dockers de Rouen

Je dédie mon commentaire aux anciens dockers et à ma famille, à mes oncles Jean-Marie, Napoléon, Raymond et André, à mon grand-père Robert et biensûr à mon père Serge, dit Minou

VANNIER a dit…

bonjour je m'appelle VANNIER JEAN-BERNARD N* 7716 rentré en 1982 dans les 50 derniers embauchés et parti en 1992 a la grande débacle ;(fils de BERNARD dit le *pompier* et petit fils de CHARLES)bonne idée le blog car il y en a des choses a dire pourtant je regarde depuis plusieurs mois pas grand chose a mon avis ,,toute vérité n'est pas bonne a dire ou existe t-il une cencure a bientot

CARRON a dit…

Bonjour aux derniers intervenants et notamment à Jean-Bernard que j'ai connu, pour avoir quitté le port en décembre 88. Oui, on peut effectivement s'étonner du peu d'intervenants ou de polémique concernant la liquidation de notre profession de la part d'un gouvernement dit de gauche (Ministre socialiste Lepensec permettant de rendre les syndicats plus "tolérants" voir moins combatifs) nous ayant carrément oublié après les trois charrettes de 88/89 et 92 (où l'apothéose fut l'exécution du statut de 1947, au nom d'une certaine "adaptation"), tandis que députés et sénateurs donneurs de leçon de tous bords, voient perdurer et même s'amplifier des privilèges datant du Consulat napoléonien. Quant aux notaires et autres professions de notables (ils continuent d'acheter leur charge comme au moyen âge), alors là pas touche, c'est sacré et intemporel. A part le monde salarial ne disposant pas d'un petit sceptre, il est donc possible de survivre en eau trouble. Il n'est plus que temps que le citoyen lambda puisse enfin disposer de capacité de contrôle de tous ces systèmes visant avant tout à disposer d'une niche, permettant d'échapper aux affres du commun des mortels et "s'arrangeant" avec le supérieur hiérarchique de cette société de vente pyramidale. Nous avons été fourgués (voir extrait des débats des responsables du port de Rouen sur légifrance.fr, datant de l'époque où ils se congratulaient d'avoir réussi à "assainir" la main d’œuvre à moindre coût), c'est édifiant... Nous avions justement décidé de nous réunir pour évoquer des souvenirs, mais également d'en débattre, mais il faut avoir que le disséminement des dockers, le manque de point de repère (plus de réunions, plus de lieu spécifique de dockers) et la difficulté à communiquer autrement que par le bouche à oreille au gré des rencontres, font qu'il est très difficile de parvenir à réunir au moins une centaine de copains, pour ce faire. Espérons y parvenir avant qu'il ne reste plus un seul docker digne de ce nom. Claude CARRON

kiki a dit…

salut a tous j'etais docker de1970 a 2004 je suis parti pour l'amiante et maintenant je suis a laretraite depuis 2 ans la je suis content d'avoir des nouvelles d'anciens ca me rappel de bon souvenir salut a tous

rouquin a dit…

Souici A. j'ai moi travaillé
sur le port de rouen.de 1974 a 7991
et je salut tout les dokers.
et je suis en p retraite
A trés BIENTOT

.

CARRON a dit…

Salut les amis, content d'avoir de vos nouvelles. Alain, je t'avais répondu sur un autre blog où tu étais intervenu et je te disais que je me souvenais bien de toi. Kiki, ne serais-tu pas le Kiki avec lequel nous allions souvent chez Marcel au Petit Moulinet en 73, avec mon frangin lulu et dont le nom de famille commence par un F ? Sinon, pourrais-tu préciser vu le nombre de kiki qu'il y avait sur le port ? En ce qui concerne ma famille, nous étions cinq frères à bosser sur le port, plus mon beau Frère Bernard Burattini et mon père jusqu'en 75 (Mort en 81). De mes 4 frères, il ne reste plus que Michel dit Johnny (67 ans en octobre 2010) et Jacques dit Jackson (58 ans en septembre 2010, chauffeur de ramassage en centre pédagogique). André dit le baron aurait eu 73 ans en 2010, mais il est mort du cancer du poumon en 2001 et Lucien dit lulu est mort à 49 ans en 1998, d'un cancer de la plèvre. Voilà pour ce qui est de ma famille de dockers, perso je suis en pré-retraite amiante et j'aurai 59 ans en avril 2010.

En ce qui concerne le port, je m'aperçois que les dockers n'ont pas fini d'être plumés par ce système ultralibéral tournant le dos aux acquis issus de la libération. La profession est donc appelée à être comme le reste du monde ouvrier : payé à coup de fronde et corvéable à merci, à moins d'un sursaut... A plus, et n'oubliez pas de passer le mot pour qu'on puisse se rencontrer et se souvenir ensemble autour d'un godet (gratuit) entre copains. Claude CARRON

msn a dit…

bonjour c'est didier wéra secretaire géneral du syndicat des dockers de rouen je fais parti des 5 intermittents restants au bcmo le combat est difficile encore aujourd'hui face a la politique patronale menait a rouen. des reunions ont lieu pour les anciens le mardi matin pour discuter et revoir les copains. bernard crevon est souvent present merci. pour vos commentaires bonne retraite

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je suis stagiaire à l'*UPR et je rédige un mémoire sur l'histoire des dockers, j'aimerais rencontrer un docker pour lui poser quelques questions sur les syndicats notamment...
Merci de vos réponses

VANNIER a dit…

BONJOUR AUX SURVIVANTS
PAR HASARD SAVEZ VOUS SI LA BASE DE CALCUL POUR LE DEPART PLAN AMIANTE EST RESTEE A 60 ANS OU PASSE A 62 ANS APRES LA REFORME DES RETRAITES..MERCI DES REPONSES EVENTUELLES jean-bernard vannier..

william a dit…

WILLIAM.L numero de carte 4304 j ai debute comme occasionnel en 1961.je me suis retrouve licencie en 1992.mon oncle abel et mes freres jacques et guy ainsi que mon beau pere roger etaient docker ce dernier fut delegue permanent du temp de louis vaubaillon.je vous salut tous cordialement.

CARRON a dit…

Salut Jean-Bernard et William, ainsi que ceux auxquels je n'ai pas eu le temps de répondre. Pour ce qui est de JB et le possible changement de départ à la retraite depuis le plan amiante (c'est à dire que le gars qui se trouve en "pré retraite" amiante qui aurait son nombre de trimestre pour se retourver à la retraite à taux "plein"), je n'ai aucune information en ce sens et il m'apparaîtrait logique (quoique la logique en ce moment) que l'agée de mise en retraite soit effectivement reculé (le montant amiante et en principe supérieur à la retraite docker) et il serait plus sûr d'aller jeté un oeil sur la législation en cours sur le site legifrance, ce que je n'ai pas encore eu le temps de faire. 0 bientôt les amis. Claude CARRON

CARRON a dit…

HOMMAGE AUX DOCKERS DE ROUEN DES ANNEES 60/70 DANS :
http://www.youscribe.com/catalogue/livres/litterature/romans-et-nouvelles/sale-temps-pour-les-faisans-687851

Extrait :
Ancien docker rouennais, Belam’ s’était reconverti en éducateur sportif, au terme d’une longue période de galère, alternant entre petits boulots, chômage et RMI. Un concret plutôt vachard qu’il ne connaissait que trop bien pour se l’être respiré au quotidien, durant plusieurs années. Cette vilaine gâterie lui avait été concoctée par les petites mains de ses braves patrons reconnaissants, qui l’avaient "remercié" comme un vulgaire malpropre, au même titre que plus de mille cinq cent de ses copains débardeurs. Ils s’étaient retrouvés sur le carreau, eux aussi, en récompense de plusieurs décennies de bons et loyaux services. Tous avaient même laissé jeunesse et santé dans cette affaire de dupes, qui, avec cette "charge héréditaire" transmise par voie familiale de père en fils et d'oncles en neveux, constituaient le seul vrai capital transmis par leurs aînés.

Ce profil séculaire de compromis permanent jouant du "p’têt ben qu’oui ou p’êt ben qu’non" l’amenait à rester, elle aussi, bien déterminée à bannir tout souvenir lui rappelant cette corporation de vieux briscards durs à la tâche et plutôt révoltés, quand on tentait de toucher à leur statut de 1947. Ils étaient éminemment fiers de détenir ce garant d’identité, transmis comme une sainte relique par des anciens qu’ils respectaient sincèrement, ne serait-ce que pour avoir réussi à obtenir enfin par cet écrit, une reconnaissance nationale et locale de leur spécificité, arrachée au terme d’âpres luttes.

Ce rejet de la ville n’était pas vraiment nouveau, car elle avait toujours opposé un solide mépris au petit monde des dockers, en lui niant tacitement toute légitimité d’existence. Un choix délibéré, qui restait et reste encore perceptible actuellement dans ses dires et l'absence d'écrits en la matière. Ce dédain déboucha forcément, sur le dénigrement systématique d’une profession trop méconnue du public. Il fût relayé à son tour, par l’inclination de quelques plumitifs locaux à la marginaliser, quand ils ne s’ingéniaient pas à l’accuser du moindre mal, à la moindre occasion.

Ils s’autorisaient même le droit de qualifier ces "vilains-là" d’aristocrates de la manutention, un sous-entendu portant surtout une connotation fortement péjorative. Pas vraiment gênés aux entournures, ils prétendaient dénoncer ainsi de supposés privilèges, eux les vrais nantis, les éternels parvenus de petite bourgeoisie de province. Un comble quand on pense qu'il devait certainement exister bien d’autres sphères d’influence où ils auraient pu exercer cette noble quête morale, qu’ils entendaient revendiquer la main sur le cœur, à deux doigts du portefeuille. Faute d’informations exploitables, ils s’essayaient même parfois au style plus ardu de la biographie et du roman. Ce qui ne débouchait de toute façon, sur rien de guère plus concluant, ces "Rouletabille" à la manque ne demeurant finalement que de bien piètres chroniqueurs ou de pâles romanciers sans grande inspiration ni envergure.

La mémoire et le corps endoloris de Steph étaient définitivement imprégnés de sa rude vie de débardeur à hauts rendements. Ces cicatrices restées vives avaient contribué à façonner puis renforcer un esprit rebelle qui ne demandait qu’à partir au quart de tour, à la moindre injustice.

CARRON a dit…

L’activité du port de ROUEN avait connu une telle intensité dans les années 70, qu’il était courant de voir le stationnement de gros cargos accolés par trois ou quatre en file indienne sur plusieurs kilomètres. Ils étaient accostés sur les deux rives de la seine, en amont, depuis le pont Guillaume Le Conquérant touchant le centre-ville, jusqu’au fin fond des terres couronnaises et de ses vis à vis de la rive droite, à une quinzaine de kilomètres en aval. Classé à l’époque au cinquième rang des ports français, il restait le premier en manutention de sacs pour l’Europe, jusqu’à la fin des années 80. C’est dire si le tout fait main fonctionnait à plein régime et les articulations mises à rude épreuves. Haut les cœurs camarade !

Les douze heures de navigation fluviale aller-retour que pouvait nécessiter le franchissement des trois boucles de la seine, étaient contrebalancées par l’intensité des cadences. Elles étaient, en effet, en moyenne quatre à cinq fois plus rapides, aux sacs, que celles de son imposant confrère du HAVRE. Pour survivre, ROUEN devait donc absolument combler les nombreux désavantages d'un port intérieur, directement concurrencé par un géant bénéficiant d'une position maritime évidemment plus stratégique, lui permettant de disposer ainsi d'une infrastructure bien plus importante.

Les armateurs choisissaient donc régulièrement ROUEN pour la manutention, car ce port fluvial « intérieur » n’avait pas vraiment d’autre solution pour conserver le fret, que de rattraper les pertes de temps et d'argent, par une cadence qui pouvait atteindre une douzaine de tonnes à l’heure par homme au portage de sacs. Celle-ci variant selon les distances à couvrir et les difficultés de chargement. Ce travail de forçat s'exécutait durant des journées de dix heures minimums et était payé à ces "ruineux nantis" à peine plus que le prix d’un roudoudou pour chaque tonne manutentionnée.
Celle-ci variant selon les distances à couvrir et les difficultés de chargement. Ce travail de forçat s'exécutait durant des journées de dix heures minimums et était payé à ces "ruineux nantis" à peine plus que le prix d’un roudoudou pour chaque tonne manutentionnée. Un susucre à son chienchien.

A cette époque, les deux milles dockers rouennais ne suffisaient pas toujours à combler le niveau de main-d'œuvre nécessaire à l’intensité du trafic portuaire, et il n’était pas rare qu’ils aient à travailler aux *paillons, se retrouvant ainsi en sous-effectif à longueur de journée, de semaine ou même de mois.

La mort annoncée du métier commença à être vraiment palpable, à partir de l’arrivée des navires à cales carrées, vers la fin des années 80. Cette nouvelle conception des cales rendant aisée la mécanisation, elle sonna le glas de cette activité séculaire de porteurs de sacs. La disparition des rustiques dockers, qui ne présentaient plus de réelle utilité pour leurs habituels employeurs, fut donc programmée à court terme.

*Ouvrier manquant, dont la paie de vacation sans charges sociales était répartie sur l’ensemble de l’équipe.

Dans un premier temps, les galériens de la « pouche » s’étaient même réjouis de la moindre pénibilité de ce rude métier, mais, ils durent bien vite déchanter. Il était hors de question - bien entendu - que ces vulgaires "manants" profitassent un seul instant des bienfaits de ce progrès, auquel ils avaient pourtant assurément contribué.

Grâce à cette nouvelle technologie qui s’était finalement retourné contre eux, le compte à rebours de la casse sociale avait pu dès lors démarrer et ce fut la curée. Côté patronat on avait pu rapidement passer aux choses sérieuses et se régaler à tout va, car les chargements pouvaient s’effectuer désormais depuis le HAVRE.

S

CARRON a dit…

Les cadences étaient devenues équivalentes, sinon bien supérieures à celles de ROUEN grâce à la mécanisation. On pouvait désormais se faire un fric fou, tandis que la majorité de cette masse ouvrière devenue inutile, n'avait plus qu'à aller grossir les rangs des chômeurs. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, les profits ne pouvaient pour leur part qu’être meilleurs, en raison du gain de temps économisé sur les rotations et les rendements.


En trois charrettes et à bride abattue, l’affaire fut réglée dans son ensemble et à moindre frais de 89 à 94, comme une espèce de clin d'œil au bicentenaire allant de la Révolution à la Terreur qui s'en suivie. Il semblait pourtant cette fois, que la première était encore à venir, tant il est vrai qu'elle fut précédée de la seconde qui perdura d'avoir été entretenue d'une certaine torpeur. Le tout fut mené, sans tambours ni trompettes et dans l’indifférence quasi générale. Fermez le ban et circulez !

Il ne restait plus dès lors aux décideurs locaux qu’à effacer définitivement toute trace d’existence de cette corporation jugée décidément trop indocile.
On ne lui avait d’ailleurs jamais vraiment pardonné d’avoir été régulièrement solidaire des usines locales par le passé, en débrayant, allant même jusqu’à s’interposer devant les CRS, pour tenter d’empêcher les fermetures.

Le grand patronat avait pu enfin commencer à se réjouir de la disparition de ces empêcheurs de licencier en rond. La voie était enfin libre et dans les arcanes du pouvoir local, les conciliabules se rodaient, s’affûtant dans la perspective d'application méthodique d'une dérégulation offensive et tous azimuts. La main d’œuvre kleenex d’intérimaires sous-payés et corvéables à merci, suffisant par ailleurs à pallier désormais aux éventuels coups de collier en cas d’imprévus.

L’activité portuaire n’était plus tournée, dès lors, que vers le chargement de frets lourds, où la présence de l’homme n’avait que très peu ou plus du tout sa place.
Il n’y en avait plus que pour les containers, les hydrocarbures ou les céréales, via ses gigantesques silos, qui déversaient directement la graine dans les cales. Les "bécanes", véritables dragons de métal, étendaient leurs bras tentaculaires, en crachant la graine fumante de poussière par quintaux entiers, depuis la gueule grande ouverte de leurs propulseurs vociférant. Leur présence infernale et froidement inhumaine, contribuait à assombrir encore un peu le tableau déjà bien apocalyptique des lieux.

Sur le secteur proche du centre-ville, le port ne servait plus que de simple parking à vieux rafiots ou de guichet à touristes durant la période de la fameuse "ARMADA". Il n’en était plus réduit, en effet, qu’à recevoir tous les quatre ans, une flotte de voiliers exempts de marchandises, tout aussi improductifs que majestueux.
Malgré la création de ce piège à touristes, la présence soudaine de cette foule ne suffît pas vraiment à rendre à ce lieu son aspect vivant d’antan. Témoin silencieux d’une souffrance endurée sans réelle jérémiade, mais gravée à tout jamais dans la mémoire ouvrière portuaire. Ce sanctuaire avait été livré sans gêne ni précaution, à une foule grouillante de pèlerins avides de voiles, gesticulant et déambulant sur ses quais.
Elle piétinait le sol sacré, le profanant dans le seul but de visiter les nombreux voiliers à quatre ou cinq mâts qui y étaient amarrés. Cette initiative se voulant au départ désintéressée était apparue d’entrée de jeu pour tous, comme une démarche plutôt sympathique, par le possible témoignage qu'elle pouvait délivrer. Pourtant, il s’avéra très vite que cet élan apparemment généreux n’avait pas grand-chose à voir avec un quelconque but culturel, historique ou commémoratif, mais reposait avant tout sur la recherche d’un "échange", disons... plus mercantile. Rien de bien nouveau...

CARRON a dit…

Ce constat rendait plus amer encore ce nostalgique de Steph, qui restait malgré tout à peine surpris. Son sentiment plutôt mitigé était d’ailleurs conforté par le fait que certains médias locaux semblaient toujours restés aux ordres de quelques puissants notables, pour les aider à ternir encore l’image combative des dockers qui s’étiolait au gré de la diminution des effectifs. Taxant régulièrement ces derniers de "dinosaures", ils s’acharnaient sur la bête agonisante, gisant maintenant à terre. Tous demeuraient déterminés à traiter la corporation en paria, en attendant de pouvoir nier définitivement jusqu’à son existence passée, comme la tendance semblait vouloir l’indiquer.
Chaque fois qu’il était fait allusion au port, il n’y était toujours question que de navires vides ou de machines, mais jamais des hommes de peine y travaillant. Comme si tous ces chargements de navires et les bénéfices en découlant étaient arrivés par la simple opération du saint esprit. Ainsi, n’avait-on jamais vu retranscrire dans un film, un journal ou même dans l'une de ces jolies thèses d'étudiant curieux, un témoignage de la rudesse d'une vie de dockers dégoulinants de sueur en plein portage. Aucune image d'une bordée rivalisant de toutes ses forces avec une autre pour sauver les salaires du groupe par le rendement tout en battant des records de tonnage. Non çà jamais on ne le fit ! Ce stakhanovisme effréné et incontournable était d’ailleurs quasi-quotidien pour permettre la survie même des trafics maritimes et des emplois. Mais…

CARRON a dit…

Impossible d’y faire référence qu’on vous dit, puisqu’on prétendait que les seules choses portées par les dockers, n’étaient autre que toutes ces sortes de tares dont on les affligeait injustement d'ordinaire. Des images de fainéants, buveurs, bagarreurs et râleurs. Un portrait d'hommes sans foi ni loi, tenant surtout de la légende, salissant une profession comptant pourtant plus de pères de famille que d'aventuriers.

Allez donc chercher du boulot avec pareil panégyrique. Les traces de la maudite image ainsi décalquée transparaissant de ce fait et de façon indélébile, par l'entremise d'une encre pas vraiment sympathique sur le CV, imprimé en assez vilain caractère. D’autant que, c'est bien connu, ni le papier ni le buvard ne refusent l'encre ou même les taches. On entendait même attribuer désormais ces gracieusetés à l’ensemble du monde ouvrier, celui-là même dont on niera certainement d’ailleurs d’ici peu, à lui aussi, son existence passée. Quand on veut noyer son chien...

Les seuls humains visibles sur les quais, n’étaient plus que les responsables casqués et cravatés, dont on louait le prétendu savoir-faire de sauveurs d’emplois, les félicitant même au passage, d’être parvenus à exclure du port des milliers de dockers. La survie de l’emploi était surtout vraie pour leurs propres postes, mais s’avérait cependant autrement plus incertaine pour ceux de leurs subalternes qui demeuraient toujours en sursis, pour n’être plus considérés qu’en terme de simples variables d’ajustement spéculatif. Placés sur ce drôle de siège éjectable, sur lesquels ils avaient vu s'asseoir les dockers sans vraiment s'en soucier, ces derniers avaient à leur tour de plus en plus l’impression de n’être plus supporté qu’à la manière de la corde soutenant le pendu.

Pendant ce temps, les news annonçaient que tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les articles flatteurs de quelques serviles scribouillards, tenaient d'ailleurs plus de l’astiquage de pompes que de ces notions objectives et indépendantes de l’information, généralement dévolues au vrai journalisme. Les dockers n’auraient donc jamais existés en dehors de la seule vision mécaniquement tronquée et idéalisée des cinéastes américains, montrant le docker casqué et propret, attendant pénard les bras ballants, l'arrivée du container. Pourtant, il faut déjà savoir qu’aucun des dockers rouennais n'avait porté de casque, pour la bonne et simple raison qu’il était impossible de le garder lors de portage de sacs ou de toute autre tâche à haut rendement, car son port réduisait fortement le champ de vision haut et pouvait aggraver par ailleurs gène et sueur.

Finalement, les dockers n’avaient-ils tout simplement pas eu le droit de s’inscrire dans la mémoire collective ouvrière de cette ville et de ce pays, en raison de l’image négative de bagnards ancestraux qu’ils renvoyaient et qu'il fallait « absolument » cacher en ce presque XXIe siècle qui se profilait, vanté qu’il était, comme résolument moderne ? Steph en était même arrivé à se demander parfois s’il n’avait pas plutôt rêvé cette vie de "porte-pouques" qu’il pensait pourtant bien avoir vécu, et qui semblait désespérément vouée aux gémonies. Les décideurs calotins ignoraient-ils donc à ce point qu'après la fin apparente d'une existence, y survit l'âme et qu’un trou ainsi laissé vacant, jamais ne se referme?

CARRON a dit…

Avis à tous les copains dockers, j'ai commis mon 5e romans : LES DOCKS EN FOLIE, basé sur un vécu des années 70 sur le port de Rouen. A déguster gratuitement lecture et chargement gratuits) sur le site :

http://www.youscribe.com/catalogue/livres/litterature/romans-et-nouvelles/les-docks-en-folie-1858422

CARRON a dit…

Que sont les dockers devenus ? Les jeunes relèves n'ont-ils pas trop vite cru ce que leur disaient les patrons, en faisant mine de les considérer en tant que collaborateurs ? Je crainds bien que oui, à voir le triste résultat amenant lesdits patrons à considérer désormais les dockers comme quantité négligeable.

Ceci étant dit, c'est tout le monde ouvrier qui aurait dû réagir depuis plus de 20 ans, lequel semble toujours "découvrir" que la casse ne concerne pas suelement le voisin. A qui le tour ? Claude CARRON

CARRON a dit…

Un petit dernier polar en vue : "On a tué la mère Michel" et çà se passe su le secteur de la croix de pierre hôtel de ville de ROUEN en 1954.


http://www.monbestseller.com/manuscrit/on-a-tu%C3%A9-la-m%C3%A8re-michel

CARRON a dit…

Bientôt le Prud'hommes de ROUEN. Nous passons le 2 septembre pour l'Amiante : "reconnaissance du stress lié à l'anxiété causée par le risque de développer la maladie à tout moment". Nos chers patrons vont devoir se souvenir de nos existences... Claude CARRON

http://claudecarronromancier.over-blog.com/

CARRON a dit…

Alors voilà, nous nous sommes pointés à 330 gars devant le Prud'hommes de ROUEN pour demander la reconnaissance du préjudice moral que nous occasionne le risque permanent de voir se développer un cancer de la plèvre à tout moment. Nous avons pu, une fois encore, apprécier le degré de reconnaissance de nos chers patrons, devant le refus des trois avocats chargés de transmettre leur refus au tribunal. Nous avons donc rendez-vous à nouveau le 15 décembre 2014 à 14 h 00 dans la salle de jugement du Conseil des prud'hommes. Outre le fait de retrouver des copains quelque peu vieillis,pour avoir été perdus de vue 20 ou 30 ans, nous allons revenir en masse pour nous faire entendre et démontrer à nos chers patrons que nous sommes toujours bien là, combatifs et déterminés à réclamer notre dû. Claude CARRON

CARRON a dit…

Joyeuses fêtes à tous. Vive la Sociale et sa sœur, la solidarité humaine... Claude CARRON

CARRON a dit…


Il était temps que nos cadets se réveillent...


http://www.humanite.fr/social-eco/dockers-et-personnels-portuaires-sallient-pour-la-558966

CARRON a dit…

Dockers et personnels portuaires s'allient pour la défense de l'emploi
Mots clés : cgt, dockers , rouen, ports, port nantes-saint-nazaire, le havre,
Des personnels des ports de Nantes/Saint-Nazaire, du Havre et de Rouen observaient une grève de 24 heures ce mercredi, perturbant voire paralysant l'activité portuaire, à l'appel de la fédération CGT des Ports et Docks pour protester contre "la remise en cause des statuts et des emplois" et "la politique de dumping social".

"Nous protestons contre la remise en cause des emplois à statut portuaire", a expliqué le secrétaire général CGT du Port de Nantes/Saint-Nazaire, Pascal Pontac. "Nous dénonçons également le manque d'investissement des ports et la liquidation du domaine public maritime vers des entreprises industrielles", a-t-il ajouté. Concernant le port de Nantes/Saint-Nazaire en particulier, le syndicaliste a dénoncé "un plan social déguisé à l'aide de conventions de départs anticipé de personnels marins d'exécution et d'officiers portuaires". La Fédération nationale des Ports et Docks CGT demande l’instauration d’un « dialogue social » avec les acteurs portuaires.

L'activité du Grand port de Nantes/Saint-Nazaire était paralysée mercredi, les dockers et le groupement de main-d'oeuvre portuaire participant tous au mouvement, a indiqué la direction du port. "Toutes les professions sont concernées", a précisé cette source. La direction du port du Havre signalait de son côté une activité très ralentie, en relativisant toutefois le phénomène eu égard aux conditions météorologiques. "On nous annonce des vents de force 11 (plus de 100 km/h) et donc l'activité aurait été très faible de toute façon pour les opérations de chargement-déchargement des navires", a-t-on indiqué. A Rouen, plusieurs centaines de grévistes rouennais et havrais ont bloqué dans la matinée des accès au port ainsi que le pont Flaubert, principal axe de circulation nord-sud à l'ouest de l'agglomération, entraînant des kilomètres de bouchons au nord et au sud de la capitale haut-normande. A Nantes/Saint-Nazaire, les salariés ont d'abord manifesté à l'entrée du terminal portuaire de Cheviré, au pied du pont situé à l'ouest de Nantes, avant de se rendre à pied à la direction du Port près du centre de Nantes pour y déposer une motion rassemblant leurs demandes.

Selon Pascal Pontac, "une table ronde" nationale a débuté entre les représentants des professions portuaires et le ministère de la Mer. Celle-ci doit "déboucher fin mai", a-t-il ajouté.

CARRON a dit…

Ayant reçu du courrier de notre avocat commun de Dieppe, je pense qu'il serait souhaitable que l'on puisse se réunir ou au moins se contacter par internet, téléphone et le faire savoir par le bouche à oreilles.

Nous sommes exactement 446 dockers de ROUEN et on pourrait au moins se regrouper pour se remplir mutuellement des attestations de présence dans les boîtes stipulées sur nos documents de retraite. Nos patrons jouent la montre, en espérant que nous mourrions tous rapidement, et que faute d'ayants droit, la demande puisse se perdre dans le temps. On ne va tout de même pas laisser faire ? CC

CARRON a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

Bonjour à tout les Dockers de Rouen, Seine-Maritime et de France. Je m'appelle Coralie DEJONGRE, dernière fille de Monsieur James DEJONGRE, né le 16 septembre 1939 à Rouen, ancien Docker de Rouen et Seine Maritime, aujourd'hui décédé.
Sur ce site, comme un dernier espoir, je lance ma bouteille à la mer pour vous anciens et nouveaux Dockers (en espérant que vous pourrez la trouver).
Ayant était placé très jeune, je n'ai pas eu la chance de rencontrer mon père et ma "famille" ne veut rien me dire sur lui (je sais juste qu'il était Docker).
Je vous en supplie, si vous avez connu mon père, si vous avez des témoignages, des infos, des photos, des vidéos, quoique ce soit, n'hésitez pas à me contacter, j'ai trop besoin de le connaître. Il me manque et me manquera toujours.
Pour toutes réponses, voici mon mail : coralie.dejongre@orange.fr
Par avance, je vous remercie tous.

CARRON a dit…

Chère Coralie bonjour,

Bien que je ,n'aie pas connu votre père, mon frère Michel qui était marié à Brigitte COUSIN, m'en a souvent parlé en le considérant comme quelqu'un qui vivait plus ou moins avec sa belle sœur Monique. Je ne sais pas s'il avait été docker professionnel, je vais me renseigner auprès de mon frère et vous redirai çà bientôt. A+

Unknown a dit…

Bonjour Claude ou Jacques (ne sachant pas à qui je m'adresse),
Mes mains tremblent et mes yeux se remplissent de larmes (de joie) tellement je suis émue de voir que ma bouteille à la mer vient d'être trouvée mais, je trouve la force et surtout le respect de venir vous remercier quant à votre réponse qui j'espère ne sera pas la dernière.
N'hésitez pas à m'écrire également aussi pour plus d'infos et envoi de photos (j'espère) via mon mail perso que je vous redonne : coralie.dejongre@range.fr
ps : j'ai aussi un facebook (si vous avez).
MERCI encore pour votre réponse et j'espère à très bientôt.
Coralie DEJONGRE.

Unknown a dit…

bonjour raphael busier cp 4746 docker de 1973 a fevrier 1988 j ai fait partie de la 1ere charrette avec mon frere daniel nous sommes tous deux fils de lucien docker pendant 40ans notre pere a connu notre mere au village noir elle avait aussi une carte professionnelle d eppierreuse sur le tri du charbon notre vie a toujours ete inspiree par notre activite sur le port que de bon souvenirs a la fois dans la souffrance de certains travail mais aussi la joie de vivre des choses exceptionnelles une vie syndicale rondement menée nous etions les vrais acteurs de l activité du port a la date d aujourd hui je suis retraité du bt et du port j ai beneficier du plan amiante sans en avoir les difficultées medicales j ai 66ans et je me porte comme un charme en 1988 j avais un metier j etait plombier chauffagiste et c est pour ça que j ai quitter le port 1 an plutart je devenais conducteur de travaux(contremaitre) j ai fini ma carriere dans l oise a beauvais merci pour le blog je suis dispo pur une reunion sur rouen sans probleme merci et a bientot

CARRON a dit…

Bonjour Raffou raphi : Content de ton passage sur ce blog. D'autant que j'ai à peu près le même parcours portuaire : entré en avril 1973, sorti le 30 décembre 1989.J'ai 65 balais et ca va aussi (un peu de surpoids). Mon père était Marcel CARRON qui a lui aussi passé sa vie sur le port de muletier dans sa jeunesse, puis docker, contremaître, puis chef de service à Saint Gobain, puis retour à la profession de docker à 50 ans, après s'être traité avec le jeune ingénieur sortie des écoles pour le commander.Il est parti en retraite à 63 ans et espérait voir la gauche au pouvoir avant de fermer les yeux. Il fut exaucé : la "gauche" passa en mai 81 et il mourut d'un arrêt du cœur en novembre 1981. Il n'eu donc pas à voir le virage à droite de 1983. Nous étions cinq frères dockers et mon beau Frère Bernard BURATTINI. Que de sales moments dans l'enfer des cadences sous payées (nous étions le plus souvent à la Carrue au mono), mais aussi de bons souvenirs avec des copains solidaires et combatifs. Nous n'avons pas à rougir de notre profession et de celle de nos pères. A bientôt camarade. Pour la réunion que j'avais prévue au début (Quand j'ai monté ce blog il y a 10 ans), je n'ai jamais réussi à contacter plus de personnes en dehors de ceux qui sont venus sur ce blog (les dockers et internet ca fait deux). Claude CARRON AUTEUR DE POLAR SUR iNTERNET

Unknown a dit…

Je suis Laurent demunck ancien dockers, je demande à tous mes amis dockers d assister à la crémation de mon père qui est décédé ce matin après une longue agonie c était certainement un des fleurons du port de Rouen, veuillez m excuser de n avoir trouvé d autre moyen de vous le faire savoir d ici peut être une 10enes de jours, j essaierais de vous tenir informé merci à tous les amis encore vivant présent

Unknown a dit…

Salut les copains je suis roulio un ancien doker de Rouen Johnny me reconnaitra sûrement .je viens à Nice et je reste en contact avec notre avocat de dieppe en espérant que ça va aboutir en Décembre comme le pense notre avocat .Merci pour ce site qui rappelle beaucoup de souvenirs.
Si vous avez des photos ou des cassettes sur notre activité sur le port je suis preneur avec moi dessus ce serai super.
Merci au frères Carron pour ce qui ils font pour ne pas oublier les anciens doker.
Mon adresse mail philippe_lacoste@orange.fr
A bientôt les copains pour je l espère une victoire pour l amiante et sur les patrons qui font la sourde oreille .et bravo à notre avocat. Roulio

Unknown a dit…

Ou sur faabook ont me trouve facilement merci

CARRON a dit…

Salut Roulio. Désolé de ne répondre que maintenant, mais j'ai été pas mal pris ces derniers temps. Je ne vois pas trop qui tu es (ton n° de carte ou une anecdote ?° et je n'ai été docker professionnel qu'en avril 1973 (manu de 1969 à 1973). Je contacte donc mon frère MICHEL surnommé Johnny et je te recontacte pour te dire ce qu'il en est de la procédure judiciaire liée à l'amiante et des souvenirs de frangin qui n'a pas de connexion. En attendant, je vous mets le lien d'un bouquin romancé du port de ROUEN qui j'avais commis en 2014, puis un constat sociologique datant de 2008, sous forme aussi, de romand rigolard et à lecture gratuit : "SALE TEMPS POUR LES FAISANS" si çà vous intéresse, à bientôt . CC http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/30207/les-docks-en-folie.

http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/30211/sale-temps-pour-les-faisans#pf15